J80 Lahti

Nous revenons d’un séjour de trois jours dans le sud de la région des lacs: lundi Lahti, mardi Vääksy, mercredi Jyväskylä. À Lahti nous sommes allés voir les tremplins de saut à skis, que tous les guides montraient avec une piscine olympique au bout, laissant penser aux enfants que les tremplins étaient des toboggans géants.

Les abords sont en travaux, et la piscine est démontée. La déception a été de courte durée, car ils ont pu escalader tranquillement les gradins du stade d’athlétisme, se faire chronométrer sur un tour en courant et jouer au saut en longueur.

Lahti se trouve sur le bord d’une moraine, une grosse colline formée par la fonte d’un glacier, ce qui explique les pistes de ski à proximité.

Sculpture représentant Siiri Rantanen, multiple championne de ski.


Le soir on a dormi dans une petite station de ski à Messila.

On est allés marcher dans la forêt voisine et se faire griller des saucisses car il y avait une zone où les feux sont autorisés, située précisément au « Nid du diable ».

Une fois le feu allumé quelle joie de griller sa « nakki » au bout d’un bâton et de pouvoir jouer à enflammer le bout d’un bâton comme si c’était une torche d’explorateur. Comme dit Achille, « à Lahti il y a les records de skis, mais aussi les plaisirs du ventre ».


Attention, lire la suite sans petites oreilles sensibles à côté, ou la lire avant.
La journée s’est achevée sur une note horrifiante. Deux jeunes hommes sont arrivés en vélo, les ont posés rapidement et sont partis en direction du nid du diable. Après quelques minutes ils ont crié deux mots, Maxime me regarde les yeux ronds me demande s’il a bien entendu. Mais non, c’était juste « hey », non? On ne veut pas entendre ce genre de choses. Quand ils sont revenus, on avait fini de manger. Ils ont empilé des dizaines de bûches au-dessus du feu, les enfants inquiets ne comprenaient pas, disant tout haut : mais ils sont fous! On avait tenté de transmettre des valeurs de partage et d’altruisme aux enfants, en leur expliquant que non on n’allait pas mettre tout le papier dans le feu et qu’on allait limiter le nombre de bûches pour qu’il y en ait suffisamment pour les gens qui viendraient plus tard. On est partis bien vite, grondant Achille qui répétait fort qu’ils étaient fous, lui expliquant plus loin qu’on ne se risque pas à provoquer quoi que ce soit dans cette situation. Même s’il n’en avait saisi qu’une partie, évidemment. Car la svastika gravée dans le bois d’une table, qu’on a vu le lendemain, n’a fait que confirmer ce que nos oreilles ont entendu en écho toute la nuit mais que le cerveau peine à admettre. On s’est questionné de le raconter ici, car on n’a pas envie de donner de la place à ce que cette expérience charrie. On espère seulement que c’était pas de bol de tomber par hasard sur ces énergumènes.

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