Auteur/autrice : Clémentine Paré

  • J93 Vapriikki

    Dimanche 25 octobre.

    Autant vous dire que depuis qu’on l’a achetée, on fait chauffer la museocard! Nous sommes allés au musée Vapriikki. Avant on a voulu vérifier les horaires d’ouverture, mais forcément en écrivant « vapriki », ça ne marche pas. Les ii et kk sont importants. Soit. De toute façon on était quand même à l’heure, puisque maintenant on est toujours à l’heure (ou presque).

    En y allant, on a découvert un recoin près des Tammerkoski, les chutes d’eau de Tampere qui produisent de l’électricité. En français on traduit par « les rapides Tammer », et ce qui est chouette, c’est qu’on peut faire toutes sortes de blagues à base de « ta mère ». Évidemment, on ne se prive pas, mais je vais vous épargner. Ce coin est tout à fait charmant même sous la pluie.

    Inspiration Pont des Arts

    Le musée est un genre de « Cité des sciences »: il y a plusieurs expositions dans le même bâtiment. On a vu l’exposition sur les super-héros, bien faite, avec des planches de comics authentiques, des affiches, des dessins et une collection impressionnantes de figurines.

    Voici un tout petit échantillon des figurines exposées.
    Lecture rigolote (zoomez pour voir la subtilité 😅)

    Puis on a enchaîné avec l’exposition d’histoire naturelle, qui a notamment une collection de pierres conséquente, on a même touché une météorite! Il y avait une balance qui  comparait notre poids avec celui d’un animal, Maxime fait le poids d’un élan, Solal d’une grue, Achille d’un renard et moi d’un bébé phoque.

    Maxime un poil vexé

    Et enfin, notre visite s’est achevée sur le musée du jeu, avec une belle quantité de jeux vidéo à essayer. Les enfants sont ressortis avec une balle rebondissante, leur maman a craqué devant leurs petits yeux pleins d’envie (en réalité je les trouvais très jolies 😁).

  • J92 Les derniers jours lumineux

    Ça y est la luminosité a franchement baissé, et avec le changement d’heure demain, il fera désormais nuit à 16h30. Quelques photos de la semaine passée:

    Un matin à 8h45, dans le fond un toit en cuivre tout neuf qui vient d’être posé.
    Maintenant qu’Achille a mis des graines sur le balcon il y plein d’oiseaux qui viennent, c’est très chouette, même s’ils font caca partout.
    Les feuilles sont presque toutes tombées !
    Les écureuils sont en train de devenir gris et continuent à cacher des glands inlassablement.
    Comme il n’y a plus de lumière on se fait des gâteaux au chocolat.
    On mange du pain de chez Marco, le boulanger français de Tampere.
    Avec du fromage de chez Lidl.
  • J84 Hockey sur glace

    Vendredi 17 octobre

    Il-ves Tam-pe-re ! Il-ves Tam-pe-re !
    C’est ce qui retentit dans le stade en folie lors du match qui a opposé une des deux équipes de hockey sur glace de Tampere, Ilves (Le lynx), et l’équipe de Turku, TPS. Les deux équipes sont en ligue 1 de Finlande, et même sans être connaisseurs, c’était un beau match de hockey, jusqu’au bout nous n’avions aucune certitude de qui le remporterait.

    Les joueurs arrivent avec une haie de flammes !

    Tous les coups ne sont pas permis, gare à celui qui fait un croche patin à son adversaire, lui faisant faire un vol plané, ou à celui qui en plaque un autre contre la vitre. Ça ne rigole pas! Un match se joue en trois périodes de 20 minutes, et pour le plus grand bonheur d’Achille, Ilves a gagné 4 à 3 lors des 5 minutes de prolongations.

    C’était la fête, on a mangé des frites aux deux tiers temps (des ranskalaiset, Ranska signifiant France, c’était tout indiqué pour nous), et on est rentré en vélo en passant par le port.

  • J82 J’y vas cool là

    Mercredi 15 octobre.

    Jyväskylä (prononcez « iu-vas-cu-la ») est la ville où Alvar Aalto a grandi, et où il a fait son premier bâtiment public, « La maison des travailleurs » en 1924.

    Työväentalo (La maison des travailleurs)

    Il y a de nombreux édifices signé par l’architecte dans la ville, et après avoir visité le musée on sait maintenant reconnaître les détails qui font un Aalto. Si le bâtiment a des colonnes (référence à l’architecture Italienne dont Aalto s’est inspiré), des jeux de surfaces et de textures sur la façade avec notamment des tuiles en céramique émaillée en forme de tube, si à l’intérieur vous distinguez les luminaires dont l’intérieur est constitué de cercles concentriques blancs, alors vous êtes à peu près sûrs d’avoir en face de vous une construction Aalto.

    L’Université de Jyväskylä
    Ceci n’est pas un Aalto
    Ceci oui

    Le musée Alvar Aalto (qui est un Aalto, pas de colonnes mais les fameux tubes en céramique à gauche)

    Parlant de musée, les enfants ont été moins emballés par celui-ci, pas facile de lire les textes (nombreux) sans être interrompu par un des enfants qui fait tomber un tabouret parce qu’il a voulu monter dessus pour  dessiner sur l’énorme écran tactile (destiné à cet effet, quand même), ou par les disputes pour dessiner sur ce même écran.

    Ils ont plus été motivés par le fait d’avoir un nouveau tampon sur leur carte de musée. D’ailleurs c’est une idée assez géniale pour booster la fréquentation des lieux d’exposition, je l’aurais volontiers importée si je travaillais encore pour un centre d’art.
    Ceci dit, à force de visiter des musées les enfants ont fait leur propre petit musée de robots en légo dans leur chambre, avec même un petit panneau avec une main barrée pour dire de ne pas toucher.

    Alvar et Aino Aalto font parti des premiers designers (avec Charles et Ray Eames et Marcel Breuer) à avoir fait des meubles en utilisant la souplesse et l’esthétique offerte par le contreplaqué.

    Ensuite on a fini notre promenade dans la ville en montant au « Harju », encore une drôle de grosse colline toute en longueur due au glacier, en promettant un terrain de jeu en haut.

    Mauvaise idée de promettre des trucs dont on n’est pas vraiment sûrs… Solal est en vélo (technique de sioux pour avancer en promenade) mais Achille traîne de la patte. Il a bien essayé de lancer un « moi je reste là », comme son frère quand il est fâché, mais le froid et les tic tac ont eu raison de lui. Donc en promenade toujours avoir un vélo et des tic tac dans sa poche.

    Heureusement, le terrain de sport sur le port comportait un jeu interactif avec un tas de petits écrans à led, on a joué au memory, à faire la course, à chercher les capitales, on s’est bien amusés, même si ça manquait de toboggans selon Solal.

    On a beaucoup aimé notre petit road trip de trois jours, qui nous a donné l’impression d’être partis longtemps pendant cette petite semaine de vacances scolaires. Allez, osons partager ce qui peut-être ne fera rire que nous, en plus, on a pu faire des jeux de mots avec les villes, on est passés par Oh la la (Hollola) le premier jour, et on a fini par j’y vas cool là.

  • J81 De Lahti à Jyväskylä

    Entre Lahti et Jyväskylä, il y a une route qui passe à travers lacs. L’automne est déjà bien entamé, les bouleaux sont à l’apogée de leur coloration jaune, les quelques érables sont rouges orangés, et toutes ces couleurs chaudes percent au milieu des immenses étendues de vert sapin.

    Le finnois a d’ailleurs un mot, « ruska », pour désigner ce moment particulier des arbres couverts de leurs feuilles d’automne.
    On est passés par Vääksy, un village entre deux lacs qui a un canal avec une écluse, on se serait crûs au bord du canal de la Vilaine à Béton en dépit du vent glacial. L’aire de jeux est géniale, on y trouve un circuit d’eau avec des mini écluses.

    Ensuite, nous avons traversé le lac Päijänne sur une langue de terre de 8 km de long, magnifique!

    À Jyväskylä, après avoir posé les bagages dans la chambre d’hôtel, fait le tour du centre ville pour trouver une place de parking à moins de 3€ de l’heure, après m’être retrouvée au milieu des bus où c’était interdit d’être en voiture, et m’être garée sur le parking du Sokos puis que Maxime m’ait appelée pour me dire qu’on avait une place de parking à l’hôtel, on est était fins prêts pour aller dîner. Frayeur des enfants dans la rue, car l’alarme incendie du Sokos sonne et qu’il y a du monde devant. Trois gros camions de pompier arrivent et repartent rapidement, ce devait être une fausse alerte. On mange vite nos plats Thaï, il faut avoir le temps de profiter de la piscine de l’hôtel. Vu comme ça on pourrait croire qu’on a des goûts de luxe, en réalité l’hôtel n’est pas plus cher que d’autres, et il est moins cher qu’un air bnb. Bon la piscine était glacée mais après un sauna, tout passe.

  • J80 Lahti

    Nous revenons d’un séjour de trois jours dans le sud de la région des lacs: lundi Lahti, mardi Vääksy, mercredi Jyväskylä. À Lahti nous sommes allés voir les tremplins de saut à skis, que tous les guides montraient avec une piscine olympique au bout, laissant penser aux enfants que les tremplins étaient des toboggans géants.

    Les abords sont en travaux, et la piscine est démontée. La déception a été de courte durée, car ils ont pu escalader tranquillement les gradins du stade d’athlétisme, se faire chronométrer sur un tour en courant et jouer au saut en longueur.

    Lahti se trouve sur le bord d’une moraine, une grosse colline formée par la fonte d’un glacier, ce qui explique les pistes de ski à proximité.

    Sculpture représentant Siiri Rantanen, multiple championne de ski.


    Le soir on a dormi dans une petite station de ski à Messila.

    On est allés marcher dans la forêt voisine et se faire griller des saucisses car il y avait une zone où les feux sont autorisés, située précisément au « Nid du diable ».

    Une fois le feu allumé quelle joie de griller sa « nakki » au bout d’un bâton et de pouvoir jouer à enflammer le bout d’un bâton comme si c’était une torche d’explorateur. Comme dit Achille, « à Lahti il y a les records de skis, mais aussi les plaisirs du ventre ».


    Attention, lire la suite sans petites oreilles sensibles à côté, ou la lire avant.
    La journée s’est achevée sur une note horrifiante. Deux jeunes hommes sont arrivés en vélo, les ont posés rapidement et sont partis en direction du nid du diable. Après quelques minutes ils ont crié deux mots, Maxime me regarde les yeux ronds me demande s’il a bien entendu. Mais non, c’était juste « hey », non? On ne veut pas entendre ce genre de choses. Quand ils sont revenus, on avait fini de manger. Ils ont empilé des dizaines de bûches au-dessus du feu, les enfants inquiets ne comprenaient pas, disant tout haut : mais ils sont fous! On avait tenté de transmettre des valeurs de partage et d’altruisme aux enfants, en leur expliquant que non on n’allait pas mettre tout le papier dans le feu et qu’on allait limiter le nombre de bûches pour qu’il y en ait suffisamment pour les gens qui viendraient plus tard. On est partis bien vite, grondant Achille qui répétait fort qu’ils étaient fous, lui expliquant plus loin qu’on ne se risque pas à provoquer quoi que ce soit dans cette situation. Même s’il n’en avait saisi qu’une partie, évidemment. Car la svastika gravée dans le bois d’une table, qu’on a vu le lendemain, n’a fait que confirmer ce que nos oreilles ont entendu en écho toute la nuit mais que le cerveau peine à admettre. On s’est questionné de le raconter ici, car on n’a pas envie de donner de la place à ce que cette expérience charrie. On espère seulement que c’était pas de bol de tomber par hasard sur ces énergumènes.

  • Une semaine à Tampere

    Ce sont les vacances scolaires pour une semaine et nous sommes partis pour trois jours, vers Lahti et Jyväskylä. Mais avant de vous raconter notre mini road trip d’automne au sud de la région des lacs, voici le journal photo de la semaine passée.

    Sur le chemin du päiväkoti
    Le parc à 15h30 après l’école
    Couleurs d’automne et la nuit qui tombe maintenant à 18h
    Un peu de grande section française (avec un programme sur mesure par maîtresse tata Mélou)
    Mes collègues
    Helvetinjärvi national park (où les copains nous ont fait goûter aux joies de faire griller des saucisses en pleine nature)
    Promenade à Pispala
    Ça c’est quand on a refusé de payer UN pancake 8€50 au Café Pispala et qu’il fallait ajouter 3€ pour avoir une sauce dessus. On a quand même pris un jus, dans une ambiance enfumée de graillon. En partant, Achille est parti en disant à Maxime : tu vas nous faire des crêpes à la maison?, je l’ai entendu même si j’etais aux toilettes. Le K-market a sauvé le goûter et nous a évité l’esclandre enfantine, puis on est rentrés et on a cuisiné 160€ de pancakes.