• J67 Helsinki

    Mardi 30 septembre, nous avons pris le train pour Helsinki, où nous allons passer le reste de la semaine. Maxime devait s’y rendre pour le salon FrancoPro et plusieurs rencontres bilatérales avec les universités LUT et Aalto. Et les enfants, me direz-vous vous ? Ils manquent l’école, une fois n’est pas coutume. D’ailleurs, on peut demander des autorisations d’absence pour diverses raisons, et « vacances » en fait partie, notamment je pense, pour prendre en compte les besoins de certaines familles. Et si c’est trop souvent, l’équipe enseignante prend rendez-vous pour en discuter des problèmes liés à l’absentéisme.

    D’abord, le train. Une petite centaine d’euros aller pour nous quatre, avec un compartiment famille rien que pour nous, dans le wagon qui dispose d’une aire de jeu pour les enfants. Ça ne manquait pas non plus d’interrupteurs, Solal, qui en est passionné en ce moment, les a tous essayés.

    Une fois arrivés, Maxime a filé très vite à son premier rendez-vous. Nous nous sommes donc retrouvés Achille, Solal et moi, direction l’hôtel Anna, en plein coeur de la ville, pour poser la valise.

    Sachant que j’allais être seule avec mes zouailles, j’ai préparé un méga planning de nos journées, allant même jusqu’à noter où manger le midi et au goûter. Car quand on a faim, c’est déjà trop tard. Et puis j’aime beaucoup pouvoir tout changer à la dernière minute aussi. C’est ce qui s’est passé l’après-midi où, déçus de ne pouvoir entrer à Temppeliaukio (la célèbre église enterrée) pour écouter du piano, nous sommes allés au muséum d’histoire naturelle où nous devions aller le lendemain.

    Au-dessus de l’église

    De notre avis à tous les trois, c’est un incontournable ! L’architecture est grandiose et les collections superbement mises en scène. Pour ne rien gâcher, il y a des vrais os à manipuler, des puzzles géants de squelettes à reconstituer, des fourrures à caresser, etc, et le clou de la visite qui a fait tenir largement les 2h dans le musée, une grille de bingo à remplir.

    Une fois que j’ai eu enfin réussi à ouvrir le casier à code de Solal après environs 12000 essais et 12000 blocages de la serrures, direction le parc de Sibelius, pour se dégourdir les jambes. Les enfants ont bien joué, j’ai eu froid, j’ai quand même attendu qu’ils ramènent tous les seaux qu’ils avaient transportés à l’opposé du bac à sable, avant de partir au Regatta Café qui se trouve au bord de la mer, tout près.

    Franchement c’était génial ! Pendant que Maxime serrait la main de l’Ambassadrice de France Raja Rabia, nous on grillait des saucisses au bord de la Baltique. Parce que ce petit café, ouvert tous les jours de l’année jusqu’à 21h, propose entre autres, des saucisses et des chamallows à griller au-dessus des flammes (quand on ne sait pas comment s’y prendre et qu’on fait brûler sa saucisse) et des braises (quand un monsieur nous explique comment poser la tige sur le rebord du barbecue et attendre que la saucisse se fende en un auguste « pof » de fin de cuisson).

    Nous sommes repartis avec des étoiles dans les yeux, tellement qu’après avoir marché les 15 minutes jusqu’au bus et fait quelques arrêts, on s’est rendu compte qu’on avait oublié le sac d’Achille avec le guide de la bibliothèque dedans et tous ses trésors. L’histoire se fini bien, car nous sommes vaillamment retournés le chercher, qu’on l’a retrouvé, et que ça nous a permis de nous promener dans la nuit. Et de me rendre compte que quand on est piéton de nuit, on ne nous voit pas beaucoup, ce qui explique les nombreux réflecteurs en vente. Logique.

  • J65 Koukkujärvi

    Järvi = lac
    Après un samedi matin emplettes de vêtements chauds pour Solal qui passe beaucoup de temps dehors et un après-midi piscine où on a retrouvé plein d’enfants de l’école et leurs parents, et bien c’était déjà le dernier dimanche du mois de septembre. Juste un mot sur la piscine: ça nécessite d’être à l’aise avec son corps, car arrive un moment où on se retrouve tous (enfin tous, filles et garçons chacun de leur côté) tous nus dans les douches. On peut aussi y croiser la prof de musique d’Achille, par exemple.

    Bref, c’était dimanche, et on est allés se promener autour d’un lac. Original me direz-vous, d’ailleurs original sans le deuxième « i » ça fait « orignal », qui comme chacun sait est le nom de l’élan au Canada, mais ce lac là était assez petit pour qu’on puisse en faire le tour. C’était beau et paisible, avec des chemins de planches pour éviter de s’enfoncer dans la mousse gorgée d’eau. Je le sais parce qu’un enfant que je ne nommerai pas est sorti du chemin et s’est retrouvé avec des chaussures qui ont fait splouch splouch sur toute la fin de la promenade.

    Cette photo n’illustre pas le fait qu’ici aussi les graffitis mal placés existent, mais l’élan que l’on n’a pas encore rencontré.
    Mur de skis à la fin de la promenade et enfant avec chaussures sèches.

    Du coup l’enfant aux chaussures mouillées a mis ses bottes de pluie pour aller visiter le musée d’art Hiekka l’après-midi. Nous avons apprécié flâner dans l’hôtel particulier ayant appartenu à Kuusta Hiekka, orfèvre renommé et homme politique du 19e, qui a fait don de sa collection, composée de peintures, sculptures, meubles et objets précieux.


    Bon c’est vrai, je fais un peu la maligne, on ne flâne pas vraiment avec deux enfants et des porcelaines de Sèvres posées sur le rebord des fenêtres. Mais c’était quand même une belle visite. Et une belle journée !

    Photo de fin de journée contractuelle
  • J57 Hämeenlinna

    Samedi 20 septembre, pluvieux puis ensoleillo-nuageux, météo qui n’est pour l’instant pas très dépaysante par rapport à celle de la Bretagne.

    Ce matin nous avons acheté notre museokortti, carte annuelle d’entrée dans les musées. Nous sommes allés à Hämeenlinna, à 50 minutes de Tampere. Nous avons visité le château d’Häme (linna = château) construit au 13e siècle, pour protéger la frontière entre la Suède et la Russie mais qui n’a vite plus eu ce rôle car les frontières ont été repoussées avant qu’il ait été fini.

    Les enfants étaient très motivés par cette visite et n’ont pas boudé leur plaisir à parcourir le dédale de couloirs étroits, de salles royales, en riant des latrines privées et en s’étonnant du puits profond dans lequel brillaient des pièces de monnaie jetées par des touristes en mal de vœux.

    Après cette belle visite, nous avions envie de nature, nous nous sommes mis en route vers le parc forestier d’Aulenko, situé sur la rive en face du château. Il y avait là-bas une tour de 37 mètres de haut, que nous avions envie de gravir pour admirer le paysage qui a inspiré à Jean Sibelius son poème symphonique Finlandia.

    Il y a des gens avec des gilets oranges qui balisent le bord de la route, on se dit que c’est la chasse, puis que ce doit être le contrôle du parking, mais non, c’est juste une course qui a lieu dans la forêt. Au détour d’un virage, surgit un pavillon gothique en bois peint en jaune et beige, qui fait face à un étang où se reflètent les arbres et le ciel. Le Pavillon de la vallée des roses (Ruusulaakson paviljonki) a été construit à cet endroit à la fin du 19e siècle, en même temps qu’une roseraie a été plantée. Les rosiers n’ont pas poussé, mais le pavillon romantique est resté.

    Charmés par cette surprise, nous avons garé la voiture et fini à pieds le chemin jusqu’à la tour. Ce qui nous a permis d’apprécier à sa juste valeur la forêt de Sibelius. Le compositeur natif d’Hämeenlinna, avait pour habitude de se promener dans cette forêt où cohabitent des essences d’arbres aux feuilles caduques et des résineux. Le sol est couvert de troncs en décomposition sur lesquels poussent des champignons et des lichens, ainsi que d’un tapis de mousse parsemé de buissons de myrtilles, de feuilles de lierre et de trèfles. La forêt sent bon l’humus, la sève et les champignons.

    La vue du haut de la tour est magnifique, nous n’avions jamais vu de forêt à ce point gigantesque, il y a des arbres à perte de vue, jusqu’à l’horizon.

    Heureux et affamés, la journée s’est achevée par un dîner gastronomique chez Ikea, trop la flemme de cuisiner, et ça a fini de ravir les enfants de ce super samedi « plus belle journée de ma vie », comme le qualifie Achille.

  • Miscellanées #3

    Sur les 23h d’école, Achille a une heure d’arts plastiques, une heure de musique et deux d’artisanat. Il a appris à faire du tissage sur sa main, et il en était drôlement fier. Dans les classes supérieures, les enfants ont aussi des cours de cuisine.

    La médiathèque principale de Tampere, « Pääkirjasto Metso », a une forme de soucoupe volante.

    Quand on est arrivés, on était étonnés de voir que la grande majorité des balcons était vitrés. Depuis on a eu l’explication: le nôtre ne l’est pas, conclusion, on devra déneiger.

    Le lièvre du parking

    Les chats et en règle générale tous les animaux de compagnie, n’ont pas le droit de se promener en liberté, afin de protéger la faune locale. Voilà pourquoi on ne croise pas de chats dans les rues!

    Corneille mantelée

  • J50 La tour de Pyynikki

    Dimanche 14 septembre.
    En ce dimanche matin nuageux, nous avons la flemme de prendre la voiture pour aller en forêt, mais grand besoin d’aller dehors. Alors nous allons explorer la forêt sur l’esker entre les deux lacs Pyhäjärvi et Näsijärvi, tout près de notre appartement. Nous sommes passés par la cour de l’école Suédoise pour faire le plein de glissade et escalade avant l’ascension jusqu’à la tour de Pyynikki, où en plus d’admirer la vue panoramique, nous avons pu déguster un délicieux munkki.

    Coucou !
  • J47 Nonni

    Jeudi 11 septembre.

    La première fois que j’ai entendu « nonni » c’était un matin au päiväkoti, d’une maman avec son enfant qui attendait que celui-ci se prépare pour entrer en classe. Que ce soit moi ou Maxime, nous l’entendions régulièrement ponctuer des conversations. Bizarrement on n’a pas cherché tout de suite ce que ça voulait dire, personnellement je trouve ce mot très mignon, il me fait penser à un bonbon tout mou. Un jour Maxime a jeté mon bonbon à la poubelle en me disant qu’en fait, ça ne veut rien dire. Sa source: Deepl. Effectivement quand on tape « nonni », et bien en français ça donne « nonni ». On ne va pas se mentir, les traducteurs intelligents sont bien pratiques, généralement Deepl ne nous déçoit pas trop, mais en matière de finesse de traduction ce n’est pas tout à fait ça.

    C’est grâce à un film culturel que nous avons regardé en famille, en finnois sous-titré anglais -je précise ici que ce n’est pas par snobisme, la médiathèque est très fournie mais quand même, on ne pouvait pas attendre que tout soit traduit en français-, « Comme des bêtes 2″, que nous avons conclu que  » nonni » veut dire « alright » (« d’accord »). Ça paraissait plus intelligent avec le titre anglais « The secret life of pets », mais on assume.

    On peut je pense le traduire en français par « bon aller, eh beh alors, heu bon, aller hop… » Visiblement selon la prononciation le sens change également (on a cherché sur l’internet depuis).

    Heureusement qu’on ne mise pas tout (mais beaucoup quand même) sur notre capacité de déduction pour mieux comprendre le finnois, mais maintenant on sait à peu près utiliser nonni.

  • J43 Première fête d’anniversaire

    Dimanche 7 septembre.

    Nous avons accompagné Achille à un anniversaire dans un parc. Les anniversaires se passent beaucoup en plein air pour les enfants nés entre mai et septembre. Il y avait du sucré et du salé à manger, les enfants ont joué au jeu de la balle brûlante et ont cassé une pinata après avoir regardé l’ouverture des cadeaux.

    Papiers de bonbons qui existent depuis très longtemps: le Marianne est un chocolat enrobé d’une dragée à la menthe, et l’autre est une pâte de fruit rose et blanche.

    On a goûté à la tarte Carélienne en finnois « Karjalanpiirakka ». C’est une tartelette originaire de Carélie (partagée entre le sud-est de la Finlande et la Russie), confectionnée avec de la farine de seigle et du porridge de riz à l’intérieur. En Finlande elle est traditionnellement servi avec du beurre d’oeuf (« munavoi ») à tartiner dessus.